par Andrew Gray et Andrea Shalal
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue en Ecosse samedi avant une rencontre avec le président américain Donald Trump prévue dimanche après-midi, ont déclaré des porte-parole de la Commission, alors que des diplomates et officiels de l'UE ont déclaré que les deux parties étaient proches d'un accord commercial.
Donald Trump, qui est en visite en Écosse pour quelques jours de golf et de réunions bilatérales, a déclaré aux journalistes à son arrivée vendredi soir qu'il se réjouissait de rencontrer Ursula von der Leyen, la qualifiant de dirigeante "très respectée".
Le président américain a répété qu'il y avait selon lui une chance sur deux pour que les États-Unis et les 27 membres de l'Union européenne parviennent à un pacte commercial-cadre, ajoutant que Bruxelles souhaitait "vraiment conclure un accord".
S'il se concrétisait, il s'agirait du plus vaste accord commercial conclu par son administration, dépassant celui scellé avec le Japon en début de semaine.
La Maison blanche n'a donné aucun détail sur la réunion prévue ni sur les termes de l'accord qui semble se profiler.
Jeudi, la Commission européenne a déclaré qu'une solution commerciale négociée avec les États-Unis était à portée de main, alors même que les membres de l'UE ont voté en faveur d'un ensemble de mesures commerciales de rétorsion, à hauteur de 93 milliards d'euros, qui viseraient les produits américains en cas d'absence d'accord et entreraient en vigueur après le 7 août.
Pour parvenir à un accord, Donald Trump a déclaré que l'UE devrait "racheter" ces droits de douane, sans plus de précisions.
Selon des diplomates européens, un éventuel accord entre Washington et Bruxelles inclurait probablement des droits de douane de 15% sur les produits européens importés aux États-Unis, comme dans celui conclu entre les États-Unis et le Japon, ainsi que des droits de douane de 50% sur l'acier et l'aluminium européens.
Un taux global de droits de douane de 15% représenterait la moitié de celui de 30% que Donald Trump a menacé d'imposer aux produits de l'UE à partir du 1er août.
On ignore si Washington acceptera d'exempter l'UE des droits de douane sectoriels sur les automobiles, les produits pharmaceutiques et d'autres biens qui ont déjà été annoncés ou sont en suspens.
En combinant les biens, les services et les investissements, l'UE et les États-Unis sont de loin les plus grands partenaires commerciaux au niveau mondial. La Chambre de commerce américaine à Bruxelles a prévenu en mars que tout conflit mettait en péril les 9.500 milliards de dollars d'échanges que représente cette relation commerciale.
(Reportage d'Andrew Gray et d'Andrea Shalal, version française Benjamin Mallet)
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